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Théo OUAKI — Céramiste

Théo Ouaki
Le geste, la terre, et le mystère

Chez Mat & Seb, on aime les artistes qui créent avec instinct, liberté et émotion.

Théo Ouaki, céramiste basé à Marseille, fait partie de ceux qui laissent la matière parler, sans plan ni esquisse, en suivant l’intuition du geste.
Ses sculptures, à la fois puissantes et mystérieuses, racontent sans jamais tout dévoiler — un peu comme les lieux qu’on aime : ceux qui ont une présence, une âme, une histoire à deviner.

Dans cette interview, Théo nous ouvre la porte de son univers : la terre, le temps, la transmission
et un certain goût du risque.

L’homme derrière l’artiste

Théo, si on oublie l’étiquette "artiste",
comment tu te présentes aujourd’hui ?

J’ai 36 ans, je suis père de deux enfants. J’aime passer du temps en famille et avec mes amis.
La musique occupe aussi une place très importante dans ma vie, elle m’accompagne au quotidien.

Tu es passé de la peinture à la céramique en autodidacte :
qu’est-ce que tu as trouvé dans la terre que tu ne trouvais pas ailleurs ?

La notion de volume est ce qui me manquait le plus : le fait de pouvoir tourner autour d’une pièce, de la percevoir physiquement.

Je conçois mes sculptures comme des peintures en trois dimensions. La céramique me permet aussi de dialoguer avec les céramistes des ères passées.

J’aime beaucoup le rapport à la cuisson à haute température : on ne sait jamais vraiment comment une pièce va sortir du four. Cette perte de contrôle crée une tension, une part d’inconnu que je trouve très stimulante.

Créer avec le doute,
avancer avec l’instinct

Tu travailles sans esquisse, sans plan, presque à l’aveugle…
Quelle place tiennent le hasard et l’intuition dans ton processus ?

Travailler sans étude préalable me donne une liberté totale.
Je commence souvent avec une idée très vague, et la pièce se révèle peu à peu au fil du travail.
Il y a quelque chose de très instinctif, presque spirituel, dans cette manière de créer.

J’aime la prise de risque, le fait que des dizaines d’heures de travail puissent disparaître à cause d’une fissure, d’une erreur ou d’un imprévu lié au médium.

Tes sculptures dégagent une forte puissance narrative, sans jamais tout expliquer.
Est-ce important pour toi de laisser des zones de mystère ?

Oui, c’est essentiel. J’aime que chacun puisse avoir sa propre lecture de mon travail.

Il arrive très souvent que certaines personnes y voient des choses que je n’aurais jamais imaginées moi-même, et c’est précisément ce dialogue qui m’intéresse.

Héritages intimes
& symboliques ouvertes

Tu mêles références ancestrales, culture pop et art brut.
Qu’est-ce qui te touche profondément dans ces univers ?


Ce sont des influences très personnelles, qui font partie de mon parcours.
J’ai grandi avec un grand-père amateur d’art préhispanique : ce sont les premières œuvres qui m’ont marqué, mes bases visuelles.

Je mélange aujourd’hui ces influences anciennes avec des références plus contemporaines pour créer un dialogue, une symbolique ouverte, capable de résonner chez chacun.

Chez Mat & Seb, on parle souvent de lieux qui ont une âme.
Ressens-tu cette notion de “présence” dans les objets ?
Et comment l’insuffles-tu à tes pièces ?


Oui, totalement. Je pense que cette présence naît d’un équilibre entre le hasard et l’acharnement.
Le temps passé avec la matière, les erreurs, les reprises et les doutes laissent une trace.

Chaque pièce garde la mémoire de ce processus.

Montrer sans s’exposer,
partager sans se perdre

Sur Instagram, tu montres ton travail avec beaucoup de liberté.
Vois-tu ce réseau comme une extension de ton atelier ?


Pas vraiment comme une extension de mon atelier, mais comme un outil essentiel.
Instagram me permet de me connecter aux professionnels de l’art, de suivre les appels à projets et de développer des collaborations.

Je le considère avant tout comme un portfolio en ligne, une vitrine vivante pour diffuser mon travail.


À t’écouter, chaque œuvre semble être une conversation.
As-tu un attachement émotionnel à certaines pièces ?


Oui, à toutes.
Chaque pièce correspond à un moment précis, à une énergie particulière.

Il y en a d’ailleurs certaines que je garde pour moi, et dont je sais que je ne me séparerai jamais.

Le Sud comme décor et comme moteur

Tu vis et travailles dans le Sud.
Cette région influence-t-elle ton art ou ton rythme de création ?


La lumière est exceptionnelle ici, presque toute l’année. C’est un spectacle quotidien qui influence forcément mon regard.

Mon travail s’inspire aussi de mythes méditerranéens, ainsi que de peintres comme Derain, qui a représenté l’Estaque d’une manière remarquable.

Mat & Seb imagine des lieux où l’art, la vie et la personnalité s’entremêlent.
Si tu devais créer un espace à ton image – entre atelier, galerie et lieu de vie – à quoi ressemblerait-il ?


J’ai justement créé un atelier partagé à côté de la Joliette.
Nous sommes quatre céramistes à y travailler quotidiennement.

C’est un lieu de production, d’échanges et de vie, qui correspond parfaitement à ma manière de créer.

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